Coup de projecteur sur la recherche interprofessionnelle au Royal

En tant que centre universitaire de sciences de la santé innovant, le Royal cherche à favoriser une culture dynamique, où la recherche et les soins sont intégrés dans tous les aspects de notre travail. Relier la recherche et les soins, c’est en fait relier les gens – réunir des connaissances et des expériences variées pour mieux comprendre.

La recherche interprofessionnelle consiste à adopter une approche collaborative de la recherche, à laquelle participe des experts de différentes disciplines et professions. En travaillant ensemble et en contribuant leurs perspectives et expertises variées, les équipes de recherche produisent de nouvelles connaissances scientifiques dans le but d’améliorer les résultats pour les clients.

Les équipes de recherche peuvent comprendre un éventail d’experts, notamment des scientifiques et des chercheurs, du personnel de première ligne, des gestionnaires et des directeurs, ainsi que des clients et leur famille.

Lorsque les clients et familles sont associés dès le début à l’élaboration de la question de recherche et à la conceptualisation de l’idée, ils s’assurent que les questions et les méthodes de recherche sont pertinentes et significatives, fournissent des indications sur les futures répercussions et facilitent la mise en œuvre et la diffusion des résultats de recherche.

Si les effets positifs de la recherche interprofessionnelle sont considérables, certains des plus grands bénéfices se produisent au sein des équipes elles-mêmes. La recherche interprofessionnelle améliore la qualité et les incidences des résultats de recherche en intégrant diverses connaissances et méthodes, ainsi qu’en favorisant l’éducation et la collaboration entre les professionnels de la santé mentale, ce qui, en fin de compte, favorise des soins axés sur les clients.

La recherche interprofessionnelle au Royal est réellement une formule gagnante pour tout le monde. Cette approche de la recherche permet de cultiver une question de recherche et d’y répondre en l’intégrant dans la pratique. La boucle est donc bouclée.

Les études suivantes, qui sont toutes à des stades différents du processus de recherche, sont des exemples de l’éventail passionnant et diversifié des questions examinées au Royal :

  • « L’utilisation d’un cyclo-pousse permet-elle de réduire la réactivité comportementale et d’accroître le mieux-être des clients des foyers de soins de longue durée? » – Un cyclo-pousse est une bicyclette à trois roues équipée d’un siège avant où peuvent s’asseoir les passagers pendant qu’un « conducteur » pédale derrière eux et dirige le cyclo-pousse. Cette étude porte sur les répercussions de l’utilisation d’un cyclo-pousse sur l’humeur, la dépression et les comportements réactifs des résidents en soins de longue durée à la Place Royale Ottawa.
  • « Les expériences du personnel infirmier en santé mentale en matière de stigmatisation associative dans l’obtention de soins de santé physique pour ses patients » – Cette étude de recherche en sciences infirmières se penche sur la stigmatisation vécue par le personnel infirmier en santé mentale lorsqu’il s’occupe de patients atteints d’une maladie mentale. L’équipe a publié trois articles à ce jour** et présentera ses conclusions lors de deux conférences internationales. Cette étude a également contribué à l’élaboration d’une nouvelle stratégie de soins infirmiers au Royal.
  • « Réintégration communautaire et rétablissement : examiner et intégrer les pratiques de défense des intérêts du travail social afin d’influencer les déterminants sociaux de la santé » – Cette étude de recherche en travail social actuellement en cours en collaboration avec l’Université Carleton est financée par le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH). Des experts en recherche de l’Université Carleton sont jumelés à des travailleurs sociaux en première ligne au Royal afin d’examiner les pratiques des travailleurs sociaux pour défendre les intérêts de leurs clients atteints d’une maladie mentale.
  • « Élaboration d’une intervention de thérapie cognitive orientée sur le rétablissement pour les patients hospitalisés dans un programme de traitement de la schizophrénie » – Cette étude de recherche sur les programmes est financée par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). L’objectif des chercheurs est d’examiner les répercussions de l’exercice physique sur la relation thérapeutique entre le personnel infirmier et les clients.

** Domingue, J., Jager, F., Lusk, J., Ezeani, C., Pryer, B., et Davis, S., « The Person Gets Lost in the Whole Process: Access to Physical Healthcare for Patients Hospitalized in a Psychiatric Hospital », Research and theory for nursing practice, 2023, 37-2, pp. 214-230.

Domingue, J., Jager, F., Lusk, J., Pryer, B., Ezeani, C., et Davis, A., « You’re Just a Mental Health Nurse: Nurses’ Experiences of Associative Stigma When Accessing Physical Health Care for Their Patients », Issues in Mental Health Nursing, 2023, 44, pp. 121-129.

Domingue, J., Jager, F., Lusk, J., Davis, A.E., Ezeani, C., Perkins, M., et Pryer, B., « An Integrative Review of Mental Health Nurses’ and Other Professionals’ Experience of Associative Stigma », Issues in Mental Health Nursing, 2022, 43, pp. 843-851.